Le 2016 10 30
Après avoir lu le texte de cette information, après que j’eus lu le texte de cette information… me vint l’idée de le corriger :
Après qu’un de leurs visiteurs se fut introduit dans l’enclos.
En effet, après que impose le mode indicatif. Pourquoi ? Parce que l’action a déjà été réalisée, qu’il n’y a plus rien à y changer, elle est fixée dans le passé. Au contraire le mode subjonctif évoque différentes hypothèses, des futurs possibles, probables, jusqu’à l’irréalité. Que vienne un martien… par exemple.
Mais, dira-t-on, si nous envisageons maintenant une histoire à venir, un plan d’action dont nous résumons les étapes au mode indicatif, que se passe-t-il, grammaticalement parlant ? L’action n’est pas encore réalisée, donc sujette à variations, à hypothèses. Après que suivi du subjonctif serait-il possible ?
Réponse : Certes, le plan dont il est question est dicté actuellement, mais pour qu’il soit complet, chaque action doit être réalisée, quel qu’en soit le nombre.
Enregistrons (légalement) ce dialogue :
Bébert d’Anvers : Tu te magnes, t’enfonces la lourde.
Jojo le Danseur : Si qu’elle résiste ?
Bébert d’Anvers : Veux pas le savoir. Après qu’elle est ouverte, tu t’occupes du coffiot.
Jojo le Danseur : Au chalumeau, j’aurai vite fait.
Bébert d’Anvers : Après qu’tu l’auras étripé, on décarre ? Vu ?
Nous mettrons un zéro en morale à Bébert d’Anvers, mais un bon point pour l’usage d’après que suivi de l’indicatif, bien qu’un peu lourd, et peu fluide.
Et que se passerait-il en racontant une histoire au passé en style indirect ? Eh bien ! La même démarche logique, avec un peu plus de cohérence des temps :
Bébert disait à Jojo qu’après qu’il aurait ouvert la porte, et qu’après qu’il aurait étripé le coffre-fort, ils n’auraient qu’à décarrer à toute vibure.
Bébert a fait des progrès en grammaire. Il emploie maintenant le futur du passé qui a la même forme que le conditionnel (et bien des similitudes de pensée). Mais pour l’honnêteté… Hum !
Offrons-lui quelques portes de sortie… grammaticales. Si l’emploi de cet après que lui paraît délicat, ou lourd, si la répétition des que heurte son goût délicat, qu’il choisisse plutôt après avoir (et l’infinitif), une fois (l’objet devenant sujet et le verbe au participe passé) :
Après avoir ouvert la porte.
Une fois la porte ouverte.
Ensuite, restent toutes les ressources de la langue française. On les lui laisse découvrir. Il a cinq ans au chaud pour cela.
Un commentaire pour APRÈS QUE L’ON AURA LU CELA