L’auteur fait parler la rivière de la Bouzanne. En invisible délicatesse l’eau répond, et ponctue de ses aventures coulantes, bruissantes ou frémissantes, ce parler intime, plein d’amour et de scènes physiques, qu’entretient l’auteur.
Une sorte de discret bavardage s’établit ainsi, entrecoupé de savants commentaires sur châteaux, églises, croix, etc. On nous plonge également dans l’histoire et la géographie locales : un loup célèbre, les crues, le choléra ; « la vallée noire » de Georges Sand ; le parler berrichon ; l’étymologie des noms.
En outre, nous voilà scientifiquement renseignés sur certains aspects physiques : géologie des terrains, spéléologie (mais oui, il y a des gouffres ! ), altitudes précises !
Puis on passe à la découverte des ouvrages techniques mis en place par la civilisation (aqueduc, drainages, … ), à des considérations sur l’architecture, etc.
Et l’on ne se fatigue pas de l’évocation de l’agrément de la Bouzanne : outre la promenade, la rivière fait le bonheur des pêcheurs, dont témoigne le pittoresque des noms d’associations : la Truite aigurandaise ; le Barbillon arthonay ; …
Ce livre, très documenté, et riche d’images, de photos, de dessins, donne envie d’aller y voir de plus près, à cette belle vallée !
Le fil conducteur de l’écoulement de la rivière donne une unité de récit naturelle, bienvenue, et attachante.