DEMAIN SANS FAUTE : LA CUISINE AU BEURRE

La cuisine au beurre

La cuisine au beurre

 

LE COMBAT DU BEURRE ET DE LA MARGARINE

Voici un bel article faisant référence à la margarine et à la santé. Comme c’est gentil, comme c’est « tendance » ! Mais aussi, comme il est instructif… de le lire, avec une petite idée du bon français. Allons-y !

Source :

http://www.foodpowa.com/nourriture-industrielle

lu le le 28 09 2016

« La margarine a souvent été considérée comme une alternative plus saine au beurre. »

Croire que le mot alternative signifie moyen de remplacer est une faute chaque jour récitée par les médias. Revenons au Littré qui en donne deux acceptions :

  • Succession de deux choses qui reviennent tour à tour.
  • Option entre deux choses, entre deux propositions.

Même en faisant la grâce d’oublier la fautive lourdeur (plus saine au beurre), même en imaginant que le rédacteur de ce bel article ait eu en tête la première acception du Littré, la phrase citée ci-dessus n’en serait pas moins erronée.

Car l’alternative est un moment, un état par lequel le sujet considère deux choix, et doit en éliminer l’un. Il n’y a pas possibilité d’avoir en même temps un peu de l’un et un peu de l’autre. Lorsque nous hésitons avant d’agir ou de ne pas agir, d’aller à droite ou à gauche (je parle de chemin et non d’élections) nous sommes dans une alternative, c’est-à-dire, au carrefour, en train de faire un choix, d’évaluer les avantages et inconvénients de l’un et de l’autre. C’est une phase de jugement, de critique, mais certainement pas le résultat de ce jugement ou de cette critique.

Poussant plus avant le raisonnement, l’alternative est une logique binaire, dont se nourrit toute l’informatique : oui ou non, 0 ou 1. Rien de moins.

Mais comme si cela ne suffisait pas, le rédacteur anonyme poursuit :

« Il est donc vivement conseillé de privilégiez le beurre traditionnelle. »

Il est encore plus conseillé de privilégier (infinitif) le beurre traditionnel (masculin)… et de s’en tenir à la saine grammaire qui favorise la circulation du bon français, fluidifie le sens, et évite les embolies sémantiques.

J’ai un doute. Embolie ? Embouligue  comme l’écrivait Pagnol ? Oui, mais, c’était Pagnol, et toute la saveur de César.

Cet article est dans la catégorie 2 La littérature s'interroge, Demain sans faute. Disponible sous permalien.

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